« galerie frank elbaz @ 75 FAUBOURG »

25.02.2020 – 14.04.2020

A l’amicale invitation d’Emmanuel Barth et Enrico Navarra, la Galerie Franck Elbaz est très heureuse de présenter une sélection de ses artistes au 75 Faubourg.

Ketuta ALEXI-MESKHISHVILI  (née en 1979 à Tbilisi, Georgie) est une photographe géorgienne- américaine ayant étudié au Bard College, NY sous Stephen Shore, An My Lee et Barbara Ess. Les images qu’elle prend sont aussi bien des instantanées pures que des photographies méticuleusement composées, lesquelles subissent par la suite un processus de modification manuelle, digitale ou une combinaison des deux. La façon multidimensionnelle d’alterner ces procédés se dirige vers une logique conceptuelle de chorégraphie et de mise en scène appliquée non seulement aux surfaces, mais également à la condition de la représentation photographique.

Davide BALULA (né en 1978 à Vila Dum Santo, Portugal) explore les rencontres fortuites, les schémas aléatoires et la matérialité du temps. Travaillant différents supports – comme le son, l’installation et la peinture – sa pratique multi-sensorielle peut prendre la forme d’appareils d’enregistrements, d’outils de mesure inhabituels ou d’expériences scientifiques. Il collabore régulièrement avec des chefs, des danseurs et des musiciens dans le cadre de spectacles et de concerts d’improvisation.

Sheila HICKS (née en 1934 à Hastings, USA), issue de la longue tradition de l’art moderne qui lie l’abstraction à de nombreuses autres disciplines, revisite la tradition textile artisanale populaire, brouillant les frontières entre peinture et sculpture avec ses œuvres. Après avoir été l’élève de Josef Albers à Yale, elle commence à travailler la fibre à l’occasion d’un voyage en Amérique du Sud de 1958 à 1959, où elle étudie les fabriques artisanales; la fibre devient ensuite le matériau principal de ses œuvres. Sheila Hicks perçoit son travail comme un processus qui a pour résultat une véritable interaction entre ses œuvres et le spectateur, aussi bien qu’avec l’architecture dans laquelle elles sont présentées. 

Ari MARCOPOULOS (né en 1957 à Amsterdam, Pays-Bas), depuis son arrivée à New York en 1979, documente les diverses sous-cultures de la jeunesse américaine. Ses photographies et vidéos illustrent la vitalité impétueuse de la musique underground et l’athlétisme rebelle des sports extrêmes. Ses portraits simples et ses clichés luxuriants capturent des moments quotidiens de beauté et d’anxiété, devenant, comme il le dit, «quelque chose qui représente simplement la vie vécue».

Kaz OSHIRO (né en 1967 à Okinawa, Japon) met l’illusion et le trompe-l’œil sont au cœur de son travail : il s’attache à représenter des poubelles, des lave-linges ainsi que d’autres objets du quotidien hyperréalistes et grandeur nature. Composées de toiles tendues sur des châssis, ces œuvres en trois dimensions se placent à la frontière entre peinture et sculpture. L’arrière des œuvres est volontairement laissé visible par l’artiste, révélant leur structure complexe et brisant l’illusion créée par la peinture en montrant ses secrets de fabrication. Héritier à la fois des artistes Pop et minimalistes américains et des readymades de Duchamp, Oshiro se sert de ces références pour réinventer la nature morte. Son travail redonne vie et intérêt à des objets usés, banals et utilitaires : des natures mortes qui auraient été abandonnées sur le sol de la galerie.

Bernard PIFFARETTI (né en 1955 à Saint-Etienne, France) fonde sa pratique sur la répétition et l’analyse des composantes de la peinture. Diplômé des Beaux-Arts de Saint-Etienne en 1979, il fixe en 1986 le « système Piffaretti », un protocole qui préside à la création de chacune de ses œuvres : elles sont composées de deux panneaux d’apparences identiques et séparés par une bande verticale, l’un étant une tentative de duplication de l’autre réalisé au préalable. Une fois les deux panneaux exécutés, la distinction entre la copie et l’original tend à disparaître. Comme l’artiste le constate lui-même, c’est cette impossible reproductibilité du geste artistique que nous révèle le « système Piffaretti ». Certaines œuvres demeurent irrémédiablement inachevées face au constat de l’impossibilité de s’en souvenir pour le reproduire.

Mungo THOMSON (né en 1969 à Davis, USA) explore, la culture populaire et les objets du quotidien, tels que les couvertures du célèbre magazine Time ou des jeux de cartes. Dans sa série « Compositions », les cartes sont mélangées puis envoyées dans les airs ; la composition qui se forme sur le sol est alors photographiée puis transformée en une image brodée numériquement sur du lin. Thomson a aussi commencé à travailler sur la série « Rods and Cones », qui joue sur l’art optique en transformant en peintures des prospectus publicitaires sur le thème de la vue. Influencé par le mouvement « Light and Space » qui exploite la lumière du Sud de la Californie, il introduit la lumière dans ses œuvres en tant qu’élément permettant la vue mais aussi comme un artefact de l’art californien. Ainsi, à travers ses œuvres diverses, Mungo Thomson nous conduit à questionner ce que l’on prend pour acquis.

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