Alec DeMarco
"The Beast and the Boy"
17.05.2024 – 21.06.2024
En collaboration avec Corridor Contemporary (Tel Aviv) et la Galerie Enrico Navarra, nous présentons une exposition de l’artiste américain Alec DeMarco, composée d’une sélection d’œuvres sur toile et sur papier réalisées entre 2022 et 2023.
Né en 1989 dans l’état de Washington aux États-Unis, Alec DeMarco grandit dans un petit village de chasseurs/pêcheurs où il pleut toute l’année. DeMarco passe le temps en consommant tout ce qu’il peut lire ou regarder. A la fin de son adolescence, il traverse une période difficile pendant laquelle son meilleur ami se suicide et lui est victime d’une crise cardiaque et frôle la mort. Ces expériences de la mort contribuent à alimenter son désir de trouver un moyen réel de s’exprimer – et l’art se présente comme la solution idéale. Il explore diverses formes d’expression artistiques, allant du folk art aux graffitis ornant les wagons de trains dans les usines et raffineries de son village, en passant par les illustrations de livres médiévaux. Il se lasse rapidement des différentes matières, pour lesquelles il existe déjà une réponse ou un guide. « L’art est la seule chose qui retienne mon attention. »
En 2012, après s’être inscrit aux Beaux-Arts en Californie du Sud, il quitte tout pour s’engager dans un apprentissage formel auprès d’un maître tatoueur japonais renommé, une expérience transformative qui lui permet de découvrir la calligraphie au pinceau.
DeMarco définit son approche créative comme « une bataille constante entre mon cerveau conscient qui essaie de définir les choses et mon subconscient qui se bat pour rester abstrait. »
Atteint d’aphantasie, une condition neurologique qui lui retire toute capacité à visualiser mentalement quoique ce soit, il lui est donc « littéralement impossible d’imaginer ce que sera une peinture avant de la réaliser », et c’est probablement la raison de son processus d’exécution rapide et intuitif.
À l’origine, il y a toujours une esquisse de l’œuvre, fruit d’un mélange d’idées suscitées par la musique, les films, son entourage, des évènements de son passé, … Puis il se laisse guider inconsciemment. « Lorsque je peins vraiment, j’entre dans une bulle et mon esprit et mon corps s’engourdissent, ma main et mon bras bougent comme s’ils avaient un esprit propre. » Après un certain temps, il prend conscience du travail qu’il vient de réaliser, et décide d’effacer certaines parties… d’en développer d’autres. « Je laisse tout couler, je mets la musique à fond et je laisse mon esprit être aussi libre qu’une feuille sur un ruisseau qui ne fait que suivre le mouvement, […] et, avant même de m’en rendre compte, la peinture est terminée. »