Enrico Dagnino.

« #Untitled »

29.10.2015 - 11.12.2015

Le photographe de guerre Enrico Dagnino a débuté sa carrière en 1989. Il a couvert la plupart des grands événements mondiaux depuis la chute du mur de Berlin. Dans les années 90, il a suivi les événements politiques en Roumanie, les bombardements de l’ex-Yougoslavie, le conflit israélo-palestiniens et les attentats du 11 septembre 2001. Ses collaborations avec la presse internationale l’ont également amené en Afghanistan lors de l’invasion des États-Unis, en Irak lors des premières incursions américaines, et au Rwanda sur la route des réfugiés. Au Kenya, il a couvert les affrontements inter-ethniques, suivis des élections présidentielles de 2007, où il a pris des photos de la grand-mère de Barack Obama avant l’élection de son petit-fils. Ce sont des instantanés du monde.

Pour cette exposition à la galerie 75 Faubourg, Enrico Dagnino ne se contente pas d’exposer ses clichés. Il s’expose lui-même, en reconstituant le bureau de son appartement parisien, avec son univers intime, ses souvenirs, les photos de ses proches, et les images d’horreur qu’il recouvre de dessins enfantins ou de phrases pour exorciser l’effroi des morts et des destructions.

Avec cette installation, Enrico Dagnino permet au spectateur de rentrer dans sa tête. Comme au combat, il se met à découvert, en images ou en se confessant par écrit. Jamais il ne s’égare dans le répertoire romantique du reporter de guerre, du héros sans peur, ou de celui qui la domine, de celui qui a besoin de sa dose d’adrénaline, ou risque sa vie pour informer sur l’état de la planète.

Il joue carte sur table. La photographie s’est imposée à lui comme une nécessité absolue: « Sans elle, je serais mort ou en prison. »

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