Hung Tung-lu

15.09.2006 – 18.10.2006

En collaboration avec Hanart TZ Gallery

Hung Tung-Lu fait partie de ces « nouveaux, nouveaux humains », l’équivalent taïwanais de la « Generation X ». Il a grandi avec les dessins animés, pour la plupart importés du Japan, et les icônes de la culture pop, qu’il s’est approprié et a mélangé à des images religieuses et historiques. Il photographie des idoles de dessins animés telles Sailor Moon, Chun-Li ou Ayanami Rei devant des peintures médiévales religieuses floues. Les mannequins en plastique du travail de Hung Tung-Lu, tirés de ces dessins animés japonais populaires et de jeux vidéos, ont été créés pour représenter un futur imaginaire. En superposant le nouveau sur l’ancien, il canonise les vieilles images culturelles avec ironie. Plus précisément, pour ceux qui croient plus en la réalité virtuelle et dans le jeu de rôle que dans la réalité et l’histoire, la possibilité de rédemption et d’espoir semble reposer dans l’élévation de la sainteté à un niveau d’apesanteur.

Les mannequins en plastique, les fleurs artificielles et l’éclairage électrique dominent les icônes de Hung Tung-Lu, nouvelles icônes d’un nouveau culte, où le commerce devient religion, et la religion commercialisée avec des stars de jeux vidéos et de dessins animés remplace les croyances orthodoxes.

Mais comme la logique consumériste transcende la barrière des pays, le résultat direct de la globalisation n’est pas la perte de l’identité culturelle mais l’apport d’une identité multiculturelle. Nous pouvons tous nous reconnaître dans l’art de Hung Tung-Lu car il a grandi avec nous, avec nos repères.

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