« MAO »

La Galerie 75 Faubourg présente « MAO », une exposition mettant en lumière la vision de divers artistes contemporains sur Mao Zedong (1893-1976), figure emblématique de l’histoire chinoise et mondiale. L’image de Mao est ici explorée à travers une sélection de peintures, œuvres sur papier, et sculptures réalisées par Chen Changwei, David Mach, Yan Pei-Ming, Richard Pettibone, Li Shan, Andy Warhol et Wang Ziwei.

« MAO » offre une réflexion approfondie sur les différentes perspectives sur l’impact culturel et politique de Mao Zedong en Chine et dans le monde, en examinant comment les artistes contemporains réagissent à son héritage complexe. La représentation de Mao Zedong dans l’art contemporain est un sujet riche et diversifié qui reflète les différentes façons dont les artistes abordent l’histoire, la politique et la culture chinoises, ainsi que les questions plus universelles liées au pouvoir, à l’autorité et à la mémoire collective.

Mao Zedong, en tant que leader révolutionnaire chinois et fondateur de la République populaire de Chine en 1949, a joué un rôle central dans l’histoire moderne de la Chine. Son règne, notamment pendant la Révolution culturelle, a été marqué par des évènements et des politiques qui ont profondément influencé la société chinoise et le cours de l’histoire mondiale.

Le portrait officiel du Président chinois, provenant de la propagande chinoise, le montre de face, dénué d’expression et d’une neutralité extrême. Cette image donne l’impression que le photographe a complètement disparu pour capturer Mao de manière objectivement détachée. Aucun élément ne laisse transparaître la personnalité du président. Ainsi l’artiste semble s’effacer derrière la technique, sans aucune intervention visible dans la forme.

Ce portrait neutre est par la suite repris par plusieurs artistes contemporains, qui le détourne chacun avec leur style distinctif. Les artistes adoptent diverses approches, revisitant l’iconographie traditionnelle, critiquant les politiques et actions de son régime, explorant la nostalgie et réévaluant historiquement son impact, tout en se livrant à une réappropriation culturelle parfois ironique ou satirique. Certains artistes s’inspirent délibérément de l’esthétique de la propagande communiste, créant des œuvres qui explorent les relations entre l’art, la politique et la culture populaire.